Balade Nocture.

Balade Nocturne.

Avec Callipso Le Cheval.

Et voilà que ça recommence. J'ai toute la vie pour dormir mais je n'y arrive pas, je me tourne et me retourne pour finalement me lever en plaine nuit. C'est insupportable! A ce stade-là, ce n'est plus une vie. Mais déjà vivre plus de deux siècles, ce n'est pas une vie. C'est un supplice, un fléau, un fardeau! Je ne peux plus supporter cela. Et à mon habitude, j'enfile un peignoir ainsi que des chaussons pour enfin faire un tour dans ma noble demeure. Que puis-je faire? Il doit être aux alentours de cinq heures du matin, la nuit est encore sombre tout comme le fond de mon âme et je n'ai pas réellement d'envie à faire quoique ce soit. Je décide de sortir discrètement de ma chambre pour m'en aller vers la cuisine, histoire de prendre un autre verre de sang. Peut-être pour me réveiller, me mettre en tête que je ne peux plus me rendormir et que je dois m'activer pour faire quelque chose.

Je tends l'oreille pour essayer d'entendre le moindre bruit. Avoir l'ouïe fine peut être pratique tout comme dérangeant. Entendre chacune des conversations les plus inutiles et inintéressantes, c'est bien un don que j'aurais voulu éviter. Mais il semblerait qu'il n'y ait aucun son!; Tout le monde est en train de dormir à mon plus grand bonheur. Je retourne dans ma chambre pour enfiler une veste en cuire marron, des braies dans le même ton et une cape rouge pour me tenir chaud. Ce soir, je vais sortir Callipso, mon cheval. Une balade nocturne ne pourra que me changer les idées, je ne demande rien de mieux si ce n'est que cela m'épuise pour aussitôt repartir dans mon pieux.

Je sors de mon manoir et m'en vais en direction des écuries. Je retrouve assez facilement le box de ma monture et entre à l'intérieur. Un petit sourire s'affiche sur mon visage en entendant mon cheval hennir. Je lui caresse le chanfrein et sors de ma veste des petits morceaux de sucres, comme pour un avant goût de cette matinée. Je m'en vais chercher une selle et le filet que je lui passe immédiatement sur sa tête. En le tenant par la sangle, je l'emmène à l'extérieur et à l'aide des étriers, je lui monte sur le dos. Je secoue les lanières en lui donnant un petit coup sur ses côtes pour le faire avancer. Je le fais partir au galop jusqu'à la forêt, où les cheveux dans le vent ainsi qu'un rire sortant de ma bouche, me font l'effet d'être à nouveau un être vivant.

-YA CALLIPSO! Encore! Allez on y est presque!

Oui j'ai l'habitude de parler à mon cheval. Contrairement à Robert Redford, je ne murmure pas à l'oreille des chevaux mais leur parler est tout aussi bien. Ca ne vous répond pas vraiment comme des humains le feraient par des mots, mais ils sont conscients que vous leur adresser la parole. Au bout de dix minutes, je le fais ralentir pour pouvoir descendre. Je l'attache à un arbre, où à mon tour je me laisse glisser sur le tronc. Callipso commence à hennir de douleur et d'ennui. Je me relève pour que l'espace d'un instant il se sente libre. J'aimerais aussi me sentir libre comme lui. Il n'a besoin que d'un espace vert, et j'ai besoin de beaucoup plus. Je suis maître de moi-même mais pas assez pour faire ce que bon me semble. Si ça avait été le cas, à l'heure actuel je serais sur Natantis Urbem, à me faire passer pour un homme d'une trentaine d'années qui a une certaine élégance. Mais cela m'est impossible pour le moment. Je ne me rappelle pas d'avoir vu ce paysage lors de ma descente aux enfers, bien que ma propre vie en soi un.

Comment vivrais-je sur la terre ferme? Le soleil m'insupporte, je ne peux pas y être sans brûler. Je ne brille pas non, comme ces Vampires pour pucelles en chaleur mais j'ai besoin d'un objet en particulier pour paraître tout à fait normal aux yeux des gens. J'ai besoin d'une chevalière et je cherche encore le moyen de m'en procurer une. Lorsque ce jour viendra, je continuerai mes recherches pour passer à la surface, et pour ne pas que notre Roi le remarque, je rentrerai et resterai un minimum de cinq heures dans les ténèbres. Certaines créatures devraient avoir le droit de passer de l'autre côté sans qu'on ne les remarque, comme par exemple les elfes, les fées, les sorciers ou encore même ma race, les vampires. Les autres seraient un peu plus remarqués, bien que les satyres puissent se faire passer pour handicapés avec leur façon de marcher et les fantômes quant à eux, nous ne pouvons les voir, sauf ce aillant acquit le don de les apercevoir, mais je ne considère pas ça comme un don, mais comme un malheur te suivant pour la vie.

Je secoue la tête pour me sortir de mes pensées. Ca doit bien faire une heure que je suis là, planté à côté de cet arbre. Je me redresse et siffle pour faire venir mon cheval, qui arrive au galop. Je le récupère par la sangle et n'ayant aucune envie d'être porté par lui, je le fais marcher à mes côtés jusqu'à arriver où j'en aurais envie. Peut-être que j'irai au Marché Noir Ludicra dans le Boulevard de Tenebris. J'y trouverais peut-être mon bonheur. Espérons le.

Dernière édition par Elijah Von Losonczy le Mar 11 Aoû - 14:45, édité 1 fois

Balade Nocturne.

w/Elijah Von Losonczy

La lune était claire cette nuit. Le ciel étoilé illuminait cette contrée bien sombre. Je n’avais pas encore trouvé d’endroit où je pouvais me sentir en sécurité. Et pour cause : le danger court partout à n’importe quel moment. J’avais donc établi mon lieu de sommeil sur la branche d’un arbre fort solide. J’avais trouvé un trou dans le tronc où je pouvais y cacher mon équipement. Ma jument vivait en pleine liberté dans le village et ses alentours. Je refusais la voir enfermée dans un box. Nos pouvoirs nous suffisaient à nous retrouver. J’avais allongé mes jambes et appuyé mon dos contre l’arbre. Pour certaine personne, il ne s’agit pas de la position la plus agréable, mais personnellement j’aimais bien et j’avais l’habitude. Quand j’avais traversé le monde à dos de cheval, c’est ce que je faisais souvent. J’entendis un bruit. De là haut, j’avais une magnifique vue d’ensemble. Seulsla nuit m’empêchait de savoir ce qui se passait. Je fis briller mes yeux orange et voyais un homme se diriger vers les écuries.

J’attrapai mon arc que je mis en bandoulière, mon carquois. Je vérifiais que j’avais bien minimum trois flèches de chaque type et une dizaine de flèches classique, et mon épée dissimulée sous forme de ceinture. Je sautai de là où j’étais et j’allais en direction de ma monture. Je lui mis une corde assez large autour de l’encolure et avec un stick, je le fis se coucher. Je grimpais sur son dos et partis au pas dans la direction du fameux cavalier. Grâce à ma vue, je pouvais le suivre à la trace. Son aura était un très bon indicateur. C’est pour cette raison que je ne me pressais pas. Je voyais des lucioles dans le ciel, probablement des fées. Je donnais une impulsion et. Pandora, ma monture, partitau petit galop. Je contournais l’aura que je suivais pour le prendre de face. J’arrivais en face de l’homme qui était le fameux cavalier nocturne.

-Bonjour ! Que faites-vous de si bon matin au milieu de cette forêt... Oh ! ai oublié de me présenter : Hayden McWeel enchanté.

Balade Nocturne.

Avec Callipso Le Cheval.

Je m'apprête à rentrer chez moi mais une monture s'arrête devant moi. Je redresse petit à petit la tête, d'un air étonné avant de dévisager la créature. Je l'avais entendu grâce à mon ouïe mais j'avais décidé de ne pas y faire attention. Elle m'adresse la parole pour savoir ce que je fais ici. Si seulement je le savais. Je suis là, à errer dans la forêt de Natantis Occultum, la forêt de Augurium, et à sortir mon cheval. Ai-je besoin d'une raison ou d'une autorisation de la part de qui que ce soit pour faire ce que je veux de mon temps libre? Il n'est que très tôt sous les souterrains et comme elle le dit si bien, "de bon matin". Pourquoi être de sortie de bon matin? Peut-être pour avoir cette tranquillité qui est si dure à trouver en pleine journée. Que pouvais-je dire à cette inconnue du nom d'Hayden McWeel? Me présenter déjà, c'est vrai c'est la moindre des choses. Je n'ai pas perdu mes bonnes manières tout de même.

-Bonjour. Je me nomme Elijah Von Losonczy, enchanté aussi.

Cela suffit pour l'instant. Je n'ai pas de raison à donner et je ne supporte pas de parler pour ne rien dire. Si je devais lui donner une réponse, je serais en train de bafouiller quelque chose qui puisse sembler plausible mais sans grand intérêt. A l'aide de l'étrier, je remonte sur le dos de mon cheval avant de repartir au pas, pour faire comprendre à la jeune femme que nous n'allons pas rester plantés là si elle cherche vraiment à converser avec moi. Mais je repense à cette question. Une simple question me diriez vous, mais je peux aussi avoir le droit de m'intriguer de sa présence. Serait-elle partie vagabonder ici pour s'occuper, ou n'est-elle qu'une créature de la forêt? Et sachant qu'il n'y ait pas vraiment de créatures ressemblants à des humains ici, je peux en conclure que ça ne peut être qu'une elfe, un loup-garou, une sorcière ou mage ou bien une fée. Mais si elle fait vraiment partie des personnes forestières, mon choix se réduit à loup-garou et elfe. Mais peu importe, je pense.

Je continue à avancer au pas et essaye de continuer la conversation en lui donnant après réflexion une réponse à sa question. Une réponse qui n'intéresse malheureusement personne. Je ne peux pas m'aventurer au Marché Noir Ludicra avec elle, ce serait insensé. Surtout pour la commission que j'ai à faire et que je ne suis même pas sûr de trouver. Il y a des choses qu'il vaut mieux garder pour ça, malgré le fait que cette affaire ne soit pas d'une importance extrême. La forêt est encore grande et nous n'avons pas encore fini de la traverser. Je ne sais où Callipso décide de m'amener, d'autant plus qu'à une heure si matinale, il n'y a pas grand chose à faire.

-Je n'arrivais simplement pas à dormir. J'ai décidé de prendre l'air. Mais je vous retourne la question. Pourquoi êtes-vous levée à une telle heure?

Je ne prends même pas le temps de la regarder, préférant me concentrer sur la route que Callipso se crée. Ma réponse est simple et efficace je pense. Elle n'en dit pas grand chose mais répond tout de même à la question, d'autant plus que ce n'est que la stricte vérité et je ne vois pas l'intérêt de mentir pour des choses aussi futiles. On pourrait penser que cette personne est souciante en vous posant la question mais ça m'étonnerait qu'elle s'en préoccupe vraiment. Ça ne doit être que de la simple curiosité. Cette curiosité qui nous envahit lorsque par exemple quelqu'un n'est pas au mieux de sa forme, nous voulons à tout prix savoir pourquoi sans vraiment le vouloir. Juste pour dire "je suis au courant de son cas". Je me laisse balader par mon cheval, n'ayant que ça à faire. Je ne vais pas fuir devant une personne qui peut me tenir compagnie l'espace d'un instant.

Balade Nocturne.

w/Elijah Von Losonczy

Je compris vite que ma venue dans cette plaine n’était pas vraiment reconnue comme « amicale ». En même temps, j’avais une fois de plus agi sans réfléchir : j’avais attrapé mes armes et monté sur ma monture dans le but de suivre mon instinct de baroudeuse. Et c’est en face de la réaction peu chaleureuse de l’homme que je me rendis compte de l’incohérence de mes actes. Je mis mes deux mains derrière ma tête. J’usais de mon sourire naturellement beau. Une fois que l’homme s'était présenté. Il me retourna la question. Plus j’y réfléchissais, plus je me disais que ma justification allait être étrange. Mais bon j’étais d’humeur bavarde et j’avais l’impression que le monsieur n’avait pas nécessairement un caractère facile. J’aimais me jouer de ce genre de tempérament.

-Eh bien, en toute sincérité : j’habite le quartier d’Arboribus, à la frontière de Nocturnum. Je vis dans un arbre et j’ai entendu du bruit. J’ai suivi mon instinct et je me suis retrouvée nez à nez avec vous.

L’homme avançait sur le dos de sa monture. Il ne m’accordait point d’importance, mais ce n’était pas grave. Je cherchais surtout à le comprendre pour mieux le déstabiliser si jamais notre route venais à se recroiser.

-Vous avez une belle monture. Votre cheval est votre principal moyen de transport ? Je trouve cet animal fabuleux. Il est sensible moralement et fort physiquement. Il sait ce que l’on ressent et s’adapte en fonction. Personnellement je monte selon la manière éthologique, je trouve que cela respecte le côté plus sauvage de l’animal. Qu’en pensez-vous ?

J’aimais vraiment papoter de tout et de rien avec les gens... Ce qui peut paraître étrange. Je suis extrêmement sociale ! Voir trop quelquefois.

Balade Nocturne.

Avec Callipso Le Cheval.

Ma petite analyse qui n'en était pas une s'est avérée correcte. Elle fait partie de ces créatures de la forêt. Eh bien, ce n'est pas un problème du tout. Pourquoi en serait-ce un? Peu importe. Mais voilà qu'elle continue en parlant de mon cheval ou alors de cette bête en général. Que pourrais-je rajouter? Je détourne mon regard vers elle.

-Merci bien, et pour le moyen de transport... Disons que nous n'avons pas vraiment le choix ici. Nous n'avons pas tous les engins créés par les hommes comme ceux de Natantis Urbem. Nous nous débrouillons avec ce qu'on a, donc oui, il peut être considéré comme mon seul moyen de transport même si cela me fait bizarre de me dire que ma bête peut-être considéré comme ça. Je le vois plutôt comme un être tout aussi libre que nous dont on utilise ses services.

Je m'arrête un instant avant de reprendre. Choisir un animal par ce qu'il est, son comportement. Cela peut être intéressant en effet. Le côté sauvage de l'animal dit-elle? Si on en considère son animal qui n'est rien d'autre qu'un cheval, un côté sauvage, peut-être que cela représente qui elle est vraiment? Comme si son ou ses choix reflétaient sa personnalité. Si on part de ce principe, je ne pourrais dire que je me retrouve dans cet animal, ni dans n'importe quel autre, car je ne me suis jamais réellement posé la question. Mais j'ai toute la vie pour le faire. Peut-être que cette interrogation viendra traîner dans ma tête avec le fil du temps.

-Pour être honnête, je ne saurais quoi en dire. Mais si vous me permettez de vous demandez plus d'informations à ce sujet, en quoi choisir son animal par rapport à son comportement qui renforce le côté sauvage de l'animal, je serais bien content de l'entendre. Dites m'en plus.

Je reporte mon regard en face de moi. Nous pénétrons enfin au fin fond de la forêt. Je ne sais pas quoi dire à cette charmante personne mais cela m'intéresse de savoir qui elle est pour autant même si pour l'instant ma curiosité n'a pas vraiment été touchée. Peut-être au cours de la conversation qui sait?

Balade Nocturne.

w/Elijah Von Losonczy

Il semble que le sujet de conversation sur nos chevaux pouvait dénouer les langues. Il parlait un peu plus et ce n’était pas pour me déplaire. J’avais trouvé un compagnon avec qui partager mon irrésistible besoin de sociabilité. Il utilisait « les services » de l’animal pour aller d’un point A à un point B. Pourquoi pas. Je sentais une légère animosité à l’égard de Natantis Urbem. Cet endroit m’inspira. J’aimerais vraiment pouvoir m’y rendre sous ma forme humaine. Seulement, si je venais à me faire repérer, je pourrais compromettre le futur des autres espèces surnaturelles. Ceci n’étant pas le bus, j’avais vite oublié cette idée suicidaire. Ce fut à l’homme de me demander qu’est ce je voulais dire par l’aspect « sauvage de l’animal ».

-Et bien... Comme vous le voyez, je monte ne cordelette. Je trouve que c’est une forme de respect de ne pas forcer l’animal à accepter un mords ou encore une selle. Pandora a vite fait son choix. C’est alors que je l’ai dressé éthologiquement. J’utilise les points de contrôle naturel de l’animal pour le diriger. Le reste se gère par la simple communication.

Je ne savais pas si ce que j’expliquais était clair. Pour certaine personne, cette vision du cheval n’était que broutille. Dans ma vie anglaise, j’avais rencontré des éleveurs de chevaux de sports. Il ne considérait l’animal que comme une simple machine à se faire de l’argent. Ce qui était bien triste mais tout aussi ridicule.

-Vous voyez : si je souhaite le faire tourner, une simple pression au niveau des flans et le poids du corps sur du côté que je souhaite, suffit.

Je m’exécutai.

-Et si je veux partir au galop, ne mets un peu de jambes et d’assiette et elle part toute seule. Pareille, si j’ai besoin de revenir au pas, je mets mon poids du corps en arrière. Ma jument avait vite compris le principe. Vous voulez essayer ?

Balade Nocturne.

Avec Callipso Le Cheval.

La façon dont elle apprivoise sa bête me fascine. Non pas car je n'avais jamais vu cette technique, mais tout simplement car je pourrais m'en inspirer et faire la même. Peut-être que Callipso, malgré la liberté que je lui laisse, se sent oppressé par ces affaires et donc n'est pas réellement libre. J'hoche la tête à chaque parole qu'Hayden sort de sa bouche. Si je veux essayer? Eh bien ma foi, ça pourrait être une idée mais je n'ai pas la foi de changer de monture. D'autant plus si cette dernière en étant sur Callipso s'échappe et que son cheval ne m'obéit pas pour la rattraper. Je me sentirai stupide. Et si je devais essayer sur mon cheval, la selle serait trop lourde à porter le long d'un trajet, si je devais la confier à Hayden, qui me dit qu'elle ne s'en fuira pas avec, ou si elle la mettait sur sa monture, qui nous dit que son cheval ne réagira pas mal?

Il faut toujours se méfier des gens. Nous ne sommes jamais trop prudent, d'autant plus que je viens de la rencontrer et que je ne donne pas ma confiance facilement. Il m'a fallu des décennies pour que j'accorde ma confiance à mes gens de maison, qui ne sont rien d'autre que Mary et Thomas. Lucas est le petit nouveau malgré le fait qu'il ne soit là que depuis cinq ou six ans. C'est pour dire que la confiance ne se donne pas en un claquement de doigts.

-J'essayerai volontiers, mais plus tard, comprenez-moi, lui dis-je d'une voix douce accompagnée d'un sourire.

Elle n'avait pas vraiment de chose à comprendre de ma réaction, surtout lorsqu'on ne dit rien et qu'on garde tout pour soi mais ma raison me semble tellement évidente que je ne sens pas le besoin de l'argumenter. Nous continuons encore jusqu'à presque voir la sortie de la forêt ou n'était-ce qu'une illusion? Mon regard se pose sur la demoiselle. J'aimerais avoir une confirmation de la créature qu'elle est mais mes petites recherches personnelles ont déjà fait la moitié des choses. Je devais trancher entre un loup-garou ou une elfe. Mon choix se confirme à la vue de son arc. Une elfe donc. Je n'en ai jamais vraiment rencontré avant même au bout de trente triste années à vivre ici. Je ne cherche pas à me fondre dans la masse et à rester inaperçu dans les foules. Je n'aime déjà pas sortir, alors lorsqu'il y a des gens... Oui, je semble contradictoire. Un être qui n'aime pas sortir mais qui cherche avant tout de la compagnie. Je sais, oui. Je suis un paradoxe à moi tout seul, ce qui peut être un problème pour les autres qui essayent de me comprendre. Mais peu importe.

J'ai entendu quelques histoires sur les relations entre elfes et vampires et apparemment, ces dernières ne seraient pas vraiment bonnes. Je ne vois pas ce que les vampires ont pu faire à ces êtres forestiers. Peut-être une histoire vieille comme Érode et qui change de version au cours des générations. D'après ce que j'en ai lu, une amitié entre ces deux races sera mal perçu à cause du passé de ces derniers et pour une relation amoureuse, apparemment cela fera du mal à l'elfe "fautif". Mais pour moi, ceux ne sont que des histoires. Ce n'est pas parce que plusieurs histoires ont tourné mal, que toutes les relations elfes et vampires doivent être similaires.

Je réalise que mon regard ne s'est pas détaché de la personne qu'est Hayden. Ma réflexion me pousse à maintenir mon regard sur quelque chose sans que je ne le regarde vraiment. Je me secoue la tête pour reprendre mes esprits et tousse un peu pour reprendre la parole. J'ai une elfe à mes côtés. J'ai lu des choses certes à leur sujet mais qui me dit que tout est vrai? Autant demander à une personne vivant dans cette communauté pour ensuite se forger un avis.

-Comment pourrais-tu expliquer les elfes? Leurs coutumes, leur façon d'être, leur relation avec les autres êtres fantastiques, comme les humains disent? lui demandais-je avec un ton de curiosité.

Balade Nocturne.

w/Elijah Von Losonczy

L’homme avait l’air assez troublé par les techniques que j’utilisais pour contrôler ma jument. Je lui proposais d’essayer mais refusais poliment. Le temps d’un instant... Enfin non, d’un assez long moment tout de même. Je commençais à me poser des questions... L’âme de cet homme ne se serait-il pas volatiliser ? Ce pourrait être une cause très plausible dans le sens où nous vivons dans un monde fait d’actes totalement surnaturel. Je fis briller mes yeux pour essayer de voir en lui mais je n’y arrivais pas. Je suis un elfe de la forêt, cette compétence est très réduite et plutôt réservé à notre chef. J’essayais de reprendre mes esprits étant donner que je venais d’’embrouiller littéralement. Concentration, alignement, contrôle. La lune, le soleil, la vérité. Je suivais cet enchainement depuis dès années pour me contrôler. Une fois que l’homme revenait à ses esprits il me demandait de lui expliquer nos coutumes ainsi que notre manière de vivre. Une légère interrogation se dessinait sur mon visage. Je laissais échapper un rire.

-Oh vous savez, on ne les explique pas vraiment, nous vivons comme ça depuis des années. Ce sont des traditions ancrées dans nos habitudes. Effectivement si nous suivons les humains, nous sommes des êtres futiles, totalement niais et juste bon à faire des concours de coiffure de poney. Dans la réalité, nous sommes beaucoup plus réfléchis, stratégique. Chaque chose est faite parce qu’elle doit être faite. Notre relation avec les autres êtres surnaturels... Nous nous entendons bien avec tout le monde sauf nos ennemis quand nous en avons. Alors il est vrais qu’avec les nains, c’est plus compliqué parce que nous sommes très différent, mais s’il ne nous cherchent pas, techniquement ça se passe bien. Et vous alors ? Pour être ici, vous êtes quoi au juste ? ?

Balade Nocturne.

Avec Callipso Le Cheval.

Elle ne me répond pas vraiment en me parlant de leurs coutumes ou alors juste en le mentionnant mais ça ne fait rien. Les elfes sont donc stratégiques et réfléchis d'après ce qu'elle en dit. Je n'en ai toujours pas rencontré depuis elle mais si par l'occasion ça devait se produire, j'espère avoir une preuve que ces êtres sont réellement ainsi. Je ne dis pas que Hayden ne l'est pas, car je n'ai pas poussé la conversation assez loin pour que celle-ci me fasse part de sa réflexion sur la vie, voir une certaine sagesse s'en dégager ou autre. Du côté stratégique, nous pouvons penser que tous ses faits et gestes sont dans ce cas, réfléchis minutieusement. Après, les elfes s'entendent bien avec tout le monde. Ce n'est pas ce que j'ai lu à leur sujet mais peut-être que ceux sont les anciens qui pensent différemment et qu'elle fait partie d'une génération plus ouverte. Qui sait?

Mais voilà qu'elle retourne la question par rapport à ma race, ce qui est d'un côté évident si on veut faire connaissance. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire, si ce n'est qu'on n'a pas vraiment de coutumes, que notre genre s'est fait à cause d'une vieille légende qui maintenant n'en est plus une, et que nous n'avons pas vraiment de règles à respecter. Nous sommes comme des humains à proprement dit, excepté que nous sommes morts et que nous vivons pas d'amour et d'eau fraîche mais parfois d'amour et de sang, et que ne sommes pas vraiment une espèce qui adore les bains de soleil. Je reprends ma respiration avant de répondre.

-Non n'avons pas de coutumes particulières, notre façon d'être est tout à fait normale, du moins, tout dépend déjà du caractère de la personne et nos relations sont, je dirais, a priori normales. Comme vous l'avez si bien dit, si des personnes nous cherchent, elles nous trouvent mais rien de plus.

Je n'ai absolument rien à rajouter. J'aimerais bien rentrer chez moi ou faire un tour au marché, mais ne sait-on jamais? Peut-être qu'elle déciderait de me suivre et je n'aime pas avoir quelqu'un à mes côtés lors de mes affaires personnelles, ce qui, je pense, est compréhensible. J'aimerais aussi continuer la conversation avec elle car peut-être qu'elle est vraiment intéressante mais c'est comme si aucune question à son sujet me venait. Peut-être pourrais-je essayer de savoir si elle veut, elle aussi, passer à Natantis Urbem? Mais dans ce cas là, je dirais que la plupart des espèces veut cela même si certaines espèces, pour le bien du secret qu'il y a sur cette île, devraient rester dans les souterrains. Ce n'est pas une discrimination ou quoi à leur égard mais un centaure ou un zombi se faufilant dans les rues de Natantis, cela paraîtrait un petit peu louche avec qu'un ou une elfe ou encore un vampire, cela passerait un peu mieux, surtout physiquement parlant.

La forêt va bientôt finir derrière nous. A force d'avancer, bien entendu on se rapproche de la sortie. Je regarde devant moi, détourne le regard sur Hayden avant de baisser la tête tout en fixant la crinière de Callipso. Je dois prendre une décision. Dois-je alors rester avec elle un peu plus longtemps, la faire rentrer chez moi pour continuer à converser ou alors la laisser là et partir en direction du marché noir Ludicra? Nous ne sommes qu'à quelques pas encore. Il faut que je prenne vite une décision. Si je l'invite chez moi, alors que ce n'est que notre première rencontre, elle trouvera cela peut-être un peu louche alors qu'il n'y a aucune intention derrière cet acte, juste de la simple politesse mais si je ne le fais pas et que je décide de partir ainsi, elle pourrait se vexer. Du moins pas se vexer mais se sentir offensée par cette décision.

-Voudriez-vous venir chez moi, au quartier de Nocturnum? Ceci n'est bien entendu pas un rencard, lui dis-je en laissant un rire s'échapper de mes lèvres, juste une simple proposition. Et vous pourrez même y loger pour la nuit si cela vous enchante. J'aimerais bien continuer cette conversation avec vous, de plus vous me tiendrez compagnie. Ou alors si vous préférez, je peux vous raccompagner jusqu'à chez vous, sauf si vous préférez faire autre chose lors de mon départ. A vous de me le dire, finis-je sur une voix douce et bienveillante.

Balade Nocturne.

w/Elijah Von Losonczy

Je venais de retourné la question vers l’homme qui était avec moi. Quand j’y réfléchissais, ma manière d’agir avait été plutôt étrange. Monter sur son cheval à toute vitesse pour courser un homme que l’on ne connait pas, relève des problèmes psychologiques. Seulement la sécurité de Natantis Occultum m’obsédait. Au début, je pensais que c’étais mon côté possessive à propos d’un territoire qui prenait le dessus. Finalement, après plusieurs instants de réflexions, j’avais trouvé ça idiot. Du coup, je ne savais pas vraiment pourquoi j’avais ce genre de pulsion mêlant le besoin de défendre mais aussi d’analyser, et de contrôler. Seulement, le fameux Elijah Von Losonczy ne répondait pas vraiment à ma question. De ce fait, je ne savais toujours pas quel genre de « race » il était. Il me proposait d’aller chez lui, ce qui théoriquement, ne me dérangeait absolument pas ! Seulement, vu que je ne savais pas trop sur quel peuple j’allais tomber, je ne tenais pas vraiment à me retrouver face à des personnes aigries qui veuillent ma peau. L’homme en face de moi avait l’air tout à fait cordial, mais âme d’elfes oblige, je restais sur mes gardes.

-En tout bien tout honneur, je serais allé volontiers chez vous. Seulement, je préfère rester dans un en terrain neutre. Ca vous intéresse de chasser un peu ? Certaine des espèces de cette forêt sont en sur population depuis plusieurs années. Je m’autorise à les chasser. Une fois mort, on en tire la viande et on le mange au coin d’un feu en continuant de discuter.

Je continuais à avancer quand je vis une créature mystique sortir des fourrés. Pile poil au moment voulut. D’un coup de hanche, je démarrai Pandora dans un galop soutenu. Je sorti mon arc et armai une flèche. Je fermais un œil je me concentrais. Je lâchais la flèche qui se logeait en pleine tête. Je regardais l’animal tomber au sol. J’avais un léger sourire en coin, toute fière de mon tir ! Je levais un poing en l’air.

-Dans le mile !

Balade Nocturne.

Avec Callipso Le Cheval.

Je comprends tout à fait la réaction de la jeune demoiselle. Je sais très bien que le quartier où je vis n'est pas sans risque et elle fait bien de rester sur ses gardes. J'hoche la tête accompagné d'un sourire pour lui faire comprendre que je comprends et respecte évidement sa décision. Alors que je m'apprête à partir, Hayden me propose une partie de chasse. Je la regarde, la voyant prête à partir à l'attaque mais je ne me sens pas d'humeur de chasser et lorsque je chasse ce n'est pas pour manger tranquillement au coin du feu, mais plutôt pour me rassasier d'un liquide chaud qu'est le sang de mes pauvres victimes qui malheureusement se trouvaient sur mon passage alors que j'étais dans les parages. Je baisse la tête en regardant la crinière de Callipso que je caresse avant de répondre.

-Je pense que je vais plutôt rentrer chez moi. Il commence à faire tard, et il vaut mieux que je me retrouve à ma demeure mais ce fut un plaisir de vous avoir rencontré, en espérant vous revoir bientôt, si cela ne vous dérange pas. Bonne chasse surtout.

En donnant des coups à mon cheval pour qu'il avance, je vois passer Hayden devant moi poursuivant une bête pour finalement lui tirer dessus avec son arc et ses flèches mais continuant à galoper, elle disparaît de mon champ de vision. Si seulement il n'était pas si tard. Je me serais aventurer vers le marché noir Ludicra pour trouver la personne qui peut réaliser mon souhait. Mais je dois me rendre à l'évidence, je vais devoir y aller une autre fois, probablement dans la semaine, ou celle qui en suit. Je laisse mes pensées prendre tout contrôle sur moi et laisse ainsi Callipso me ramener à bon port.

Balade Nocturne.

w/Elijah Von Losonczy

L’homme comprenait ma décision, en tout cas c’est ce que me faisait dire son hochement de tête. J’avais besoin de savoir ce qu’il était pour accepter de me rendre sur son territoire. Ma course poursuite après mon repas de ce soir n’avait pas l’air de le convaincre plus que ça. Tant pis pour lui, je ne vais pas le supplier non plus. Il me sortit une formule de politesse en me disant qu’il souhaitait me revoir. Pourquoi pas. On verra ce que l’avenir me réservera. D’un air totalement détaché, je lui dis :

-Très bien ! A la prochaine fois alors !

Je donnais une forte impulsion à Pandora et elle partit au grand galop. Nous partîmes dans des directions opposées et j’attrapais ma proie au passage. Je le posais sur le dos de ma monture, au niveau du garrot et de l’encolure. Certaine tempête avaient fait tomber les arbres qui créaient des obstacles sur mon passage. Au plus près des habitations, ils ont tout découpé. Tronc par tronc. Mon côté elfe sylvain était remonté à ce moment. Seulement, je suis avant tout pour la survie alors j’acceptais très facilement. Arrivée à Suburbio de Genus, je repris mon quotidiens perchés sur le haiut de mon arbre, proposant de la viande aux personnes qui m’entourent pour un prix raisonnable.

//Hayden quitte le RP//

» Balade nocturne en bord de mer.