• Elijah Von Losonczy.

Tout commença en 1765, l’année de ma naissance autrement dit. Je ne vivais pas dans une famille aisée et nous étions cachés dans les bois de la forêt de la Transylvanie. Mes parents, mon frère et moi-même étions comme des réfugiés car une sorte de guerre se préparait. Bien entendu je ne me rappelle pas de ces détails là mais malgré la misère, dans mes années à venir je vivais heureux. Un rien nous suffisait pour nous faire sourire. Nous faisions les quatre cents coups avec mon frère Vlad, nous faisions tourner nos parents en bourrique et on jouait à se battre. Le soir on se racontait des histoires à faire peur, qui s’endormira le plus tôt, celui-là aurait perdu.

Mais tout à basculer lorsqu’une famille très riche arriva et décida de faire une sorte de ménage des personnes qui n’en valait pas la peine et qui ne rapportait rien au pays. J’avais à peu près dix-sept ans. Nous avons été attrapés mon frère et moi et gardés dans les cachots de leur manoir. Je ne sais pas ce qu’ils ont fait à mes parents ce soir-là et je ne sais pas pourquoi nous avons été capturés. Nous étions réunis avec d’autres enfants ou d’adolescents de tout âge et traités il faut se le dire, comme des moins que rien. Mais un jour la fille de cette famille s’égara dans les couloirs sombres de leur demeure et elle ouvrit la porte qui nous enfermait tous. Les gardiens demanderiez-vous ? Ils étaient morts mais personne ne sut réellement comment mais après cette épisode je crois avoir une certaine idée. J’en suis même sûr.

Tout le monde s’enfuit donc, Vlad le premier. Il m’appelait pour que je le suive mais je ne bougeais pas. Je sentais le piège venir mais la fille entra à l’intérieur de la pièce et me regarda droit dans les yeux, comme si elle était vide. Elle s’avança rapidement vers moi et j’ai senti des dents se coller à mon cou. Tout devint trouble. Je ne sais combien de temps je suis resté ainsi mais la demoiselle était toujours à mes côtés, du sang au coin des lèvres. Je compris donc que les histoires qu’on se racontait entre nous venaient vraiment de faits réels et j’en avais la preuve en face. La transformation d’être un vampire s’est passé exactement comme dans nos récits. Me voilà mort, d’un teint livide et blafard. Je savais que ces êtres de nuit étaient immortels et c’est la seule chose qui me plaisait à leur sujet. Je ne savais pas que la suite allait être plus rude. En un instant j’avais tout perdu.

Un, deux siècles passèrent, je m’étais habitué à cette sensation et cette façon de vivre. Je devais me nourrir de sang, que ce soit humain ou animal et ne devais sortir de la journée.  J’avais l’impression d’avoir tout vécu et cela ne faisait que commençait. Mais un beau jour j’entendis parler d’une île appelée Natantis. Cet endroit semblait à les écouter paradisiaque, malgré le fait qu’île signifie soleil. Je me rendis là-bas par bateau. Je ne compris pas de suite pourquoi il n’y avait pas de méthode plus rapide pour aller là-bas mais lorsque j’entendis que cette île était tenue secrète, je compris aussitôt. J’arrivais sur cette île par chance en pleine nuit. C’était en 1982. Je marchais pendant quelques jours pour la découvrir mais un être étrange, m’a captivé et je l’ai donc suivi jusqu’au cimetière. Je ne sais pas si cet individu me connaissait mais il semblait m’avoir repéré. Je le suivis et je ne sais par quelle façon, j’arrivais dans les souterrains de l’île, dirigé par un homme fortement particulier.

Cela va donc faire trente-trois ans que je vis ici et que je cherche un moyen pour retourner à la surface de Natantis. Natantis Occultum est comme son nom l’indique, secret. Cette partie de l’île est inconnue à la plupart des humains mais les créatures comme moi vivant en dessous ne peuvent supporter d’être ici encore longtemps. J’attends donc désespérément de trouver le chemin que j’ai pris pour arriver ici. Ça va faire trente-trois ans et j’ai encore toute la vie devant moi
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